Biocoop vient de prendre une décision importante en lien avec l'actualité : il n'y aura pas de Saumon de Norvège pour les fêtes chez Biocoop !
Malgré les garanties des filières d'approvisionnement en bio, les risque de contamination par les eaux par des produits dangeureux pour la santé humaine ont été considérées comme trop importantes.
Depuis déjà deux ans, des engagements avec l'Ecosse et Irlande avaient été pris. Mais les volumes étant encore insuffisant en saumon bio, le saumon norvégien complétait encore la gamme à hauteur de 24% des besoins.
PAS DE SAUMON DE NORVEGE CHEZ BIOCOOP !
Du 27/11/2013 au 31/01/2014
Alimentation des saumons:
L’alimentation des poissons d’élevage bio se fait à partir de farine et huile de
poissons, d’huile et de graisse végétale bio et de céréales bios.
La farine de poisson est réalisée avec des poissons dits fourrage (espèces non
commercialisées sur l’étal en l’état pour cause de taille, d’intérêt du
consommateur) et d’écarts de découpe lors de la production de filet de poissons,
destinés à l’alimentation humaine.
Farines et huiles de poissons sont des ingrédients très fragiles car riches en
acides gras polyinsaturés ; Pour éviter qu’ils s’oxydent dans le temps, ils doivent
être protégés.
Pour cela on incorpore des antioxydants au moment de la fabrication.
Pour les aliments destinés à l’élevage de poisson bios, l’usage d’antioxydants de
synthèse type ethoxyquine, est interdit. On utilise dans ce cas des antioxydants
d’origine naturelle comme la vitamine E.
Conditions sanitaires :
La présence de traces de métaux lourds, PCB, dioxine dans les poissons
d’élevages bio, comme pour les poissons sauvages est exogène. Ces polluants
sont malheureusement présents dans les eaux et l’atmosphère. Ils se fixent sur
les graisses.
Les analyses régulières réalisées par des laboratoires indépendants montrent des
taux très inférieurs aux taux considérés comme admissibles par les autorités
sanitaires.
Aussi, si on trouve par échantillonnage des teneurs importantes de polluants
dans les poissons d’élevage bio, c’est qu’ils ont été contaminés par le milieu, ou
qu’il y a eu concentration des polluants dans les graisses, ou encore qu’il y a eu
fraude avec utilisation de produits illicites dans l’aliment.
L’origine de ces polluants apportés par les courants marins est soit en
provenance de l’industrie pétro chimique, soit parce que les élevages bios sont
trop près des élevages conventionnels où l’usage de produits de synthèse est
courant vu la pression sanitaire engendrée par la concentration de population sur
chaque site.
Pour cela les règles qui prévalent depuis 2000 dans le cahier des charges de la
bio, insistent sur l’environnement non polluant de toutes sortes, des zones
d’élevage. La réglementation revue en 2009 a, à la demande de certains pays,
permis d’augmenter les volumes dans certaines zones, et de les rapprocher de
sites plus faciles à exploiter.
Bien qu’hors de l’UE, la Norvège fonctionne avec les bases de la réglementation
européenne. Dans le même sens, bien qu’elle montre que les élevagesfonctionnent sur un principe de précaution, les conditions et l’activité intensive
de production, en fait a priori, une zone devenue à risques.
Approvisionnement BIOCOOP :
Pour mémoire, en 2010 nous avons vu notre approvisionnement écossais
diminuer très fortement soit parce que les opérateurs ont arrêté la bio pour
raisons économiques, soit parce que de gros trusts ont détourné les volumes vers
le conventionnel très demandeur.
Nous avons entrepris une démarche de référencement vers l’Irlande.
Ecosse et Irlande sont en effet pionniers dans la production de saumon bio ;
leurs côtes aux conditions parfois hostiles, en font de parfaits lieux pour
produire un poisson sportif comme le saumon.
Cependant, les volumes étant faibles, nous avons choisi de compléter notre
approvisionnement avec du saumon élevé en Norvège.
Pour rappel toujours, ce référencement s’est fait sur la base de documents,
analyses, garanties données par les fournisseurs sur leurs capacités à produire de
façon correcte. Il n’y avait rien à signaler de suspect.
La production en Irlande et en Ecosse augmente régulièrement et les producteurs
de ces 2 pays prompts à nous fournir en qualité et en quantité dans les meilleurs
délais.
Aujourd’hui :
Notre approvisionnement est réalisé sur des origines Ecosse, Irlande en priorité :
l’appro Norvège à diminuer pour ne représenter plus que 24 %. Toutes les
analyses fournies sur la qualité sanitaire des poissons sont correctes avec des
taux de contamination largement inférieurs aux taux fixés par la réglementation.
La commission stratégie produit avait ce printemps demandé à ce que tout soit
mis en oeuvre pour arrêter cet approvisionnement le plus rapidement possible.
Cela aurait du intervenir au printemps 2014, au vu du travail engagé ailleurs.
Cependant, pour casser la polémique survenue suite au reportage de la semaine
dernière, et prenant nos responsabilités vis-à-vis de la garantie maximum que
nous tenons à offrir aux consommateurs, nous avons demandé à nos fournisseurs
de nous garantir une origine excluant la Norvège.
Vu la période de fin d’année qui est là déjà pour ces produits spécifiques,
certains contrats doivent être honorés ; Les solutions sont difficiles à trouver.
La disparition complète de saumon bio en provenance de Norvège va donc
disparaitre à compter de ce jour (19/11/2013)
Franck BARDET
Responsable filières animales BIOCOOP
L’alimentation des poissons d’élevage bio se fait à partir de farine et huile de
poissons, d’huile et de graisse végétale bio et de céréales bios.
La farine de poisson est réalisée avec des poissons dits fourrage (espèces non
commercialisées sur l’étal en l’état pour cause de taille, d’intérêt du
consommateur) et d’écarts de découpe lors de la production de filet de poissons,
destinés à l’alimentation humaine.
Farines et huiles de poissons sont des ingrédients très fragiles car riches en
acides gras polyinsaturés ; Pour éviter qu’ils s’oxydent dans le temps, ils doivent
être protégés.
Pour cela on incorpore des antioxydants au moment de la fabrication.
Pour les aliments destinés à l’élevage de poisson bios, l’usage d’antioxydants de
synthèse type ethoxyquine, est interdit. On utilise dans ce cas des antioxydants
d’origine naturelle comme la vitamine E.
Conditions sanitaires :
La présence de traces de métaux lourds, PCB, dioxine dans les poissons
d’élevages bio, comme pour les poissons sauvages est exogène. Ces polluants
sont malheureusement présents dans les eaux et l’atmosphère. Ils se fixent sur
les graisses.
Les analyses régulières réalisées par des laboratoires indépendants montrent des
taux très inférieurs aux taux considérés comme admissibles par les autorités
sanitaires.
Aussi, si on trouve par échantillonnage des teneurs importantes de polluants
dans les poissons d’élevage bio, c’est qu’ils ont été contaminés par le milieu, ou
qu’il y a eu concentration des polluants dans les graisses, ou encore qu’il y a eu
fraude avec utilisation de produits illicites dans l’aliment.
L’origine de ces polluants apportés par les courants marins est soit en
provenance de l’industrie pétro chimique, soit parce que les élevages bios sont
trop près des élevages conventionnels où l’usage de produits de synthèse est
courant vu la pression sanitaire engendrée par la concentration de population sur
chaque site.
Pour cela les règles qui prévalent depuis 2000 dans le cahier des charges de la
bio, insistent sur l’environnement non polluant de toutes sortes, des zones
d’élevage. La réglementation revue en 2009 a, à la demande de certains pays,
permis d’augmenter les volumes dans certaines zones, et de les rapprocher de
sites plus faciles à exploiter.
Bien qu’hors de l’UE, la Norvège fonctionne avec les bases de la réglementation
européenne. Dans le même sens, bien qu’elle montre que les élevagesfonctionnent sur un principe de précaution, les conditions et l’activité intensive
de production, en fait a priori, une zone devenue à risques.
Approvisionnement BIOCOOP :
Pour mémoire, en 2010 nous avons vu notre approvisionnement écossais
diminuer très fortement soit parce que les opérateurs ont arrêté la bio pour
raisons économiques, soit parce que de gros trusts ont détourné les volumes vers
le conventionnel très demandeur.
Nous avons entrepris une démarche de référencement vers l’Irlande.
Ecosse et Irlande sont en effet pionniers dans la production de saumon bio ;
leurs côtes aux conditions parfois hostiles, en font de parfaits lieux pour
produire un poisson sportif comme le saumon.
Cependant, les volumes étant faibles, nous avons choisi de compléter notre
approvisionnement avec du saumon élevé en Norvège.
Pour rappel toujours, ce référencement s’est fait sur la base de documents,
analyses, garanties données par les fournisseurs sur leurs capacités à produire de
façon correcte. Il n’y avait rien à signaler de suspect.
La production en Irlande et en Ecosse augmente régulièrement et les producteurs
de ces 2 pays prompts à nous fournir en qualité et en quantité dans les meilleurs
délais.
Aujourd’hui :
Notre approvisionnement est réalisé sur des origines Ecosse, Irlande en priorité :
l’appro Norvège à diminuer pour ne représenter plus que 24 %. Toutes les
analyses fournies sur la qualité sanitaire des poissons sont correctes avec des
taux de contamination largement inférieurs aux taux fixés par la réglementation.
La commission stratégie produit avait ce printemps demandé à ce que tout soit
mis en oeuvre pour arrêter cet approvisionnement le plus rapidement possible.
Cela aurait du intervenir au printemps 2014, au vu du travail engagé ailleurs.
Cependant, pour casser la polémique survenue suite au reportage de la semaine
dernière, et prenant nos responsabilités vis-à-vis de la garantie maximum que
nous tenons à offrir aux consommateurs, nous avons demandé à nos fournisseurs
de nous garantir une origine excluant la Norvège.
Vu la période de fin d’année qui est là déjà pour ces produits spécifiques,
certains contrats doivent être honorés ; Les solutions sont difficiles à trouver.
La disparition complète de saumon bio en provenance de Norvège va donc
disparaitre à compter de ce jour (19/11/2013)
Franck BARDET
Responsable filières animales BIOCOOP