Les grands principes de la permaculture
Le 04/05/2017
Créer son petit potager en permaculture. Une idée qui fait son chemin dans la tête de nombreux jardiniers en herbe, qu’ils soient citadins ou vivant à la campagne. Ce qui les motive ? L’immense satisfaction de manger les produits issus de leur jardin. Retour sur principaux points à respecter pour un potager généreux et respectueux de la Nature.
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Quand la nature reprend ses droits…
…Voilà ce qu’est la permaculture. La victoire de la nature sur l’homme (bien que ce dernier ait quand même son mot à dire !). Ici, pas de monoculture, la biodiversité est reine. Chaque plante vit et interagit avec son environnement de façon autonome. C’est de cette façon qu’il gagne en résistance.
Prérequis
Oui, il est possible de se lancer dans la conception d’un jardin en permaculture sans pour autant être un expert ! Si vous êtes motivés (et l’on en doute pas une seconde), il est tout à fait possible de se former par soi-même (de nombreuses lectures peuvent vous y aider). Soyez à l’affût des bonnes idées émanant de permaculteurs et laissez la nature opérer ! Car c’est aussi par l’observation que vous comprendrez comment fonctionne un écosystème.
Les points clés
- Jouer la carte de la diversité
Une démarche permaculturelle passe forcément par la diversification des milieux : potager, serre, verger (quelques arbres fruitiers suffisent), point d’eau etc. Il est important de composer avec la nature pour réaliser un écosystème à la fois durable et abondant. Cette biodiversité est également un bon régulateur naturel pour lutter contre les maladies et autres ravageurs.
- Limiter le recours aux pesticides
Herbicides, fongicides, insecticides… tous ces produits sont des pesticides pouvant être utilisés en agriculture bio. Toutefois, le permaculteur y a recours le moins possible. L’écosystème se défend seul face aux nuisibles. Il entre en résilience… Ce qui n’empêche pas de lui donner quelques petits coups de pouce pour limiter la prolifération des « indésirables » grâce des produits naturels et autres accessoires (savon noir, purin d’ortie contre les attaques de pucerons, filets à maille anti-insectes pour protéger les végétaux…).
- Favoriser les interactions
Si la diversité est de mise en permaculture, il est important de créer une relation entre les éléments de votre potager. En effet, certaines plantes peuvent parfois se nuire. Vous vous en rendrez vite compte ! C’est pourquoi, il est important de planter vos semis stratégiquement (plantation en quinconce pour optimiser l’espace, par exemple) et vous assurer de leur « compatibilité ».
- Les déchets, des ressources pour votre potager
En permaculture, la valorisation des déchets fait partie du concept. Qu’ils soient verts (feuilles mortes, herbes tondues…) ou organiques (épluchures, fanes), ces déchets ont une utilité pour votre jardin. Les premiers servent à faire du compost (très bon fertilisant naturel), les autres, du paillage (sert à recouvrir le sol de végétaux pour le nourrir ou éviter son dessèchement, absorber le trop-plein d’eau en cas d’intempéries ou encore stopper la pousse des mauvaises herbes).
Autant de principes qui vous aideront, on l’espère, à réaliser un jardin potager foisonnant où s’entremêlent herbes folles et aromatiques, arbres fruitiers et plantations de toutes sortes.
Source : « Mon petit jardin en permaculture. Durable, esthétique et productif » de Joseph Chauffrey, Ed. Terre Vivante.